Une fausse couche correspond à la perte de l'embryon suite à un avortement spontané.
Important : avoir fait une fausse couche au premier trimestre est souvent un accident isolé qui n'aura pas d'impact sur l'évolution des grossesses ultérieures.
Fausse couche : fréquente au premier trimestre
Statistiques
Une fausse couche est fréquente au premier trimestre. La majorité des fausses couches surviennent d'ailleurs avant deux mois et demi de grossesse. Statistiquement, 15 à 20 % des grossesses diagnostiquées évoluent vers une fausse couche au premier trimestre.
Causes d'une fausse couche
Les fausses couches qui ont lieu durant le premier trimestre sont dans plus de la moitié des cas dues à une anomalie chromosomique rendant l'œuf non viable. L'embryon, qui ne pourra pas se développer normalement, est alors expulsé du corps de la mère.
À noter : cette anomalie chromosomique ne signifie pas un risque de malformation chromosomique chez les futurs enfants, ni que les parents sont porteurs de gènes problématiques. Elle arrive naturellement et se régule par elle-même avec la fausse couche.
Les autres causes de fausse couche au cours du premier trimestre sont des infections contractées par la mère au niveau gynécologique ou général. Les causes de fausses couches du premier trimestre ne se retrouvent que rarement lors d'une grossesse ultérieure.
Les fausses couches après le premier trimestre sont quant à elles :
- d'origine maternelle (mauvaise implantation placentaire, béance du col utérin, etc.) ;
- ou d'origine accidentelle.
À noter : certaines fausses couches pourraient être dues à un déficit en vitamine B3, causé par une mutation génétique de la molécule NAD qui participe au bon développement du fœtus et à la synthèse de l'ADN (source : étude australienne de 2017).
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Fausse couche : la mise en route d'une nouvelle grossesse
Délai
Il n'existe pas un délai précis avant de remettre un projet de grossesse en route, mais il est souvent conseillé d'attendre 4 ou 6 mois pour permettre au corps de reprendre des forces et pour permettre de faire le deuil de la précédente grossesse. Bien sûr, ce délai est raccourci si la maman a plus de 35 ans, du fait de la baisse de fertilité après cet âge.
Traitement
Après une fausse couche avec expulsion complète et spontanée du fœtus (l'expulsion complète est confirmée par échographie), aucune intervention médicale n'est nécessaire. Si l'expulsion du fœtus est incomplète, un traitement hormonal provoquant des contractions peut être administré.
Remarque : si malgré ce traitement, il reste des résidus, une aspiration ou un curetage sont effectués sous anesthésie.
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Fausse couche : les répercussions psychologiques
Les fausses couches peuvent entraîner de lourdes répercussions psychologiques chez la mère mais aussi chez le père. En effet, un mois après une fausse couche :
- près d'un tiers des femmes souffre de stress post-traumatique (et 18 % encore, neuf mois plus tard) ;
- un quart des femmes présente de l’anxiété (et 17 % encore, neuf mois plus tard) ;
- une femme sur 10 souffre de dépression (et 6 % encore, neuf mois plus tard) ;
- les partenaires peuvent souffrir de détresse psychologique.
Ce retentissement psychologique peut nécessiter un soutien par un psychologue ou un traitement médicamenteux.
Pourtant, si une fausse couche survient dans la période des 3 mois, aucun accompagnement ne sera spontanément proposé.
Bon à savoir : habituellement, les syndromes de stress post-traumatique sont efficacement traités par la thérapie cognitivo-comportementale, mais aucune approche n'est spécifiquement adaptée pour ce type de situation. Il peut être bénéfique pour les parents de donner un nom à l'enfant perdu dans une fausse couche.
À noter : depuis le 9 juillet 2023 (loi n° 2023-567 du 7 juillet 2023 visant à favoriser l'accompagnement psychologique des femmes victimes de fausse couche), les femmes bénéficient d’une protection supplémentaire contre le licenciement. En effet, depuis cette date, les femmes sont protégées contre le licenciement pendant les 10 semaines qui suivent une fausse couche dite « tardive » ayant eu lieu entre la 14e et la 21e semaine d’aménorrhée incluse. Cette protection ne joue pas en cas de faute de grave de la salariée ou en cas d’impossibilité de maintenir son contrat pour un motif étranger à l’interruption spontanée de grossesse.
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