Conseils pour se protéger du CMV pendant la grossesse

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Grossesse : se protéger contre le CMV

Le cytomégalovirus (CMV) est un virus généralement bénin de la même famille que les virus déclenchant herpès, zona et varicelle.

Comment s'en prémunir et quels sont les risques pour vous et votre enfant si vous êtes contaminée pendant votre grossesse ?

Risques du CMV pour une femme enceinte

L'infection passe souvent inaperçue : la personne touchée n'a aucun symptôme. Parfois, apparaissent des symptômes semblables à ceux de la grippe ou de la mononucléose (fièvre légère, rhinite, pharyngite, maux de tête, fatigue et troubles hépatiques). Bien souvent, la personne infectée ne sait pas ce qu'elle a eu.

Lorsqu'une femme tombe enceinte, elle ne sait donc pas si elle est déjà immunisée ou non contre le CMV.

Bon à savoir : les femmes enceintes doivent être informées de la possibilité de dépister une primo-infection à CMV en début de grossesse. Cette information dépend de leurs facteurs de risque, de l’épidémiologie locale du CMV et du système local de santé.

Si elle n'est pas immunisée et qu'elle est infectée pendant sa grossesse, aucune conséquence pour elle-même n'est à craindre. Par contre, pour le bébé, les risques sont plus graves. Si 85 à 90 % des nouveau-nés infectés sont asymptomatiques 5 à 15 % d’entre eux développeront :

  • des malformations ;
  • un retard psychomoteur ;
  • un retard mental ;
  • des séquelles visuelles et auditives (l’infection à cytomégalovirus est la plus commune des infections congénitales et la cause la plus importante des surdités sensorineurales non génétiques).

L'ensemble de ces risques peut parfois conduire à la nécessité d'une interruption médicale de grossesse (IMG)...

À noter : si vous travaillez au contact d'enfants (en crèche par exemple) et/ou si vous avez des enfants en bas-âge, mieux vous faire dépister (le dépistage n'est pas systématique). Parlez-en avec votre médecin.

Contre le CMV : prévention de mise !

Le CMV se transmet principalement par contact avec les sécrétions corporelles de jeunes enfants :

  • sang ;
  • urines ;
  • sécrétions des voies aériennes supérieures (lors de la toux par exemple) ;
  • salive ;
  • liquide lacrymal (larmes).

Il peut aussi se transmettre par :

  • le sperme ;
  • les sécrétions du vagin et du col de l'utérus ;
  • le lait maternel.

Si vous n'êtes pas immunisée, il n'existe pas de vaccin, ni de traitement mais quelques règles d'hygiène basiques peuvent éviter une contamination :

  • Se laver les mains très souvent.
  • Ne pas lécher la cuillère qu'un enfant en bas-âge (mois de 5 ans) a déjà léchée.
  • Ne pas partager le même verre, ni la même fourchette.
  • Éviter de changer la couche d'enfants et de laver le pot (le faire faire par d'autres ou porter des gants en latex puis se laver les mains).
  • Prévoir une serviette de bain spécifique pour les enfants, que vous ne toucherez pas.
  • Ne pas partager le bain d'un enfant.
  • Ne pas embrasser les petits enfants sur la bouche.
  • Éviter les contacts avec les sécrétions nasales ou les larmes.

Attention : votre conjoint doit lui aussi suivre les mêmes précautions, du fait que le CMV se transmet aussi par le sperme et les sécrétions du vagin et du col de l'utérus !

Si vous contractez ce virus au cours de votre grossesse, une surveillance particulière de votre enfant sera mise en place. L’estimation du pronostic du fœtus infecté et la proposition d’un traitement prénatal par valaciclovir pourraient augmenter les chances du fœtus d’être asymptomatique à la naissance en cas d’infection légère à modérée.

Tous nos conseils pour une grossesse en pleine forme dans nos contenus complémentaires :

  • Toutes les précautions à prendre lors d'une grossesse à risque sur notre page dédiée.
  • Vous travaillez en crèche ? Vous devez redoubler de vigilance !
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