Curetage après une fausse-couche

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Couloir bleu d'une maternité

 

Suite à un avortement spontané ou à une fausse couche, souvent l'utérus expulse naturellement la totalité de l'embryon. Cependant, ce n'est pas toujours le cas et une intervention est alors nécessaire : c'est le curetage.

Qu'est-ce qu'un curetage ?

Un curetage est une intervention médicale qui peut être nécessaire à la suite d'une fausse couche, par exemple. Le curetage peut être utile dans plusieurs cas :

  • l'échographie révèle que l'évacuation naturelle de l'embryon est incomplète ;
  • l'hémorragie est trop importante ;
  • les saignements se prolongent.

Cette intervention doit être pratiquée par un gynécologue. Elle est réalisée sous anesthésie locale ou générale et dure en moyenne 30 min.

Quels sont les différents types de curetage ?

Selon l'avancée de la grossesse et les raisons qui requièrent le curetage, les techniques employées ne seront pas les mêmes :

  • En règle générale, le curetage s'effectue par une aspiration, réalisée à l'aide d'une canule reliée à une pompe qui permet de vider lentement l'utérus.
  • L'évacuation de l'œuf peut également être provoquée par administration du RU 486, médicament également utilisé pour les IVG et IMG.
  • Après 14 semaines de grossesse, le curetage par aspiration n'est plus possible. On propose alors un curetage évacuateur, qui est une technique chirurgicale.

Déroulement d'un curetage chirurgical

Lorsque la grossesse s'est arrêtée au-delà des 14 semaines d'aménorrhée, ou qu'il s'agit d'un œuf clair (une grossesse sans embryon) il faut réaliser un curetage chirurgical. La plupart des médecins proposent d'intervenir sans délai pour minimiser les risques et réduire une attente moralement pénible pour la femme. Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale ou générale par un gynécologue :

  • La dilatation du col est faite avant l'intervention à l'aide de laminaires, de petits morceaux d'algues séchées, ou encore de fibres synthétiques se dilatant à l'humidité.
  • Plusieurs laminaires sont introduites dans le col de l'utérus que l'on laisse gonfler pendant une durée de 4 à 5 heures, ce qui permet une dilatation très douce de l'utérus, non traumatisante pour le col.
  • Une curette en mousse, sorte de petite cuillère, est utilisée pour racler la muqueuse utérine sur l'ensemble de sa surface et vider entièrement l'utérus.
  • Une semaine de repos est généralement préconisée après cette intervention.

Curetage après fausse couche : les conséquences

Contrairement à d'autres interventions chirurgicales, le curetage, s'il est pratiqué dans de bonnes conditions, présente des risques postopératoires très faibles.

Les conséquences physiques

D'un point de vue physique, même si la dilatation du col peut être douloureuse, l'anesthésie pratiquée aide grandement à réduire cette gêne. Une douleur associable à celle ressentie pendant les règles ainsi que de petits saignements peuvent apparaître après un curetage.

À noter : si les saignements sont importants et prolongés, consultez votre gynécologue.

Le curetage n'aura en principe aucune incidence sur une éventuelle prochaine grossesse. Cependant, il est bon de laisser l'utérus se reposer le temps de deux cycles avant d'essayer de retomber enceinte.

Les conséquences psychologiques

Qu'elle soit précoce ou tardive, l'interruption d'une grossesse par fausse couche est toujours une épreuve pour la femme et le couple, qui subissent l'arrêt brutal de leur projet d'enfant.

Si une aide psychologique est proposée de manière systématique lors d'une mort fœtale in utero et pour les cas d'enfant mort-né, elle est vivement conseillée pour les femmes qui présenteraient des symptômes de dépression ou de fragilité émotionnelle après une fausse couche.

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