Accouchement naturel

Sommaire

accouchement sous x Thinkstock

L'accouchement naturel se caractérise par le fait de mettre au monde un enfant, en respectant la physiologie et la psychée de la mère et de son bébé, selon des actes qui ne perturbent pas la naissance normale « dès lors que la grossesse, l'accouchement, le post-partum restent dans le cadre de la physiologie ».

L'accouchement naturel évite la surmédicalisation tant que la grossesse ne nécessite aucun soin particulier. Explications.

Hormones de naissance et accouchement naturel

Il est juste de connaître le rôle des hormones de la maternité afin de protéger leurs actions et ne pas perturber la naissance :

  • Les endorphines : ces hormones sont des opiacés naturels, secrétés pendant le travail pour aider à supporter l'intensité des contractions utérines, laisser les inhibitions, et retrouver l'instinct primitif.
  • L'ocytocine : elle est l'hormone de l'amour. C'est elle qui est libérée lors d'un rapport sexuel, dans un instant de pur bonheur, au moment de la naissance de l'enfant ou pendant l'allaitement maternel.
  • La prolactine est l'hormone de la lactation, appelée hormone maternelle. Elle est secrétée dès la naissance pour soutenir dans le rôle de mère. « Elle rend calme et submerge d'amour pour son bébé ».

Au moment de l'accouchement, se produit un pic de sécrétion d'ocytocine juste avant la naissance du bébé pour la faciliter.

  • Après la naissance, ce pic explose au moment de l'échange de regard entre la mère et son bébé, lorsqu'ils se touchent l'un l'autre, et que le nouveau-né se met à téter ! Ce pic favorise l'expulsion du placenta et évite l'hémorragie.
  • L'enfant produit aussi cette hormone de manière à vivre en symbiose avec sa mère.

Accouchement naturel : préparé par la grossesse

Le temps de la grossesse permet à la femme enceinte de cheminer, de ressentir progressivement ses désirs très profonds qui l'habitent pour elle et son enfant.

Elle va prendre le temps de choisir une méthode de préparation à la naissance qui lui correspond intimement, puis choisir l'accompagnant de confiance, et le lieu de naissance familier qui la réconfortera le plus en  « épousant sa philosophie ».

À noter : ne pas perturber la naissance par un accouchement naturel est le plus souvent un désir de couple, le père s'impliquant lui aussi profondément.

Désirer accoucher naturellement « dans la douceur » , c'est penser que la naissance est un « travail » physiologique, qui à priori ne demande pas de péridurale, et de chimie excessive :

  • Beaucoup de méthodes « douces » ou d'ateliers de préparation à l'accouchement sont maintenant proposés, le plus souvent par une sage-femme, selon la sensibilité, les possibilités, la spiritualité, la philosophie de chacun.
  • Ces méthodes, en particulier la sophrologie et l'hypnose, « permettant avant tout de trouver en soi les solutions » , donnent une autonomie et une indépendance à la femme enceinte, l'aident à gérer la douleur pendant le travail et l'accouchement, et la préparent progressivement mentalement, affectivement et physiquement à un accouchement naturel dont elle est vraiment « l'auteur ».
  • Les méthodes les plus connues sont : la préparation dans l'eau, le yoga, le Qi gong, l'ayurvéda, le chant prénatal, la fasciathérapie, le massage, la réflexologie plantaire, la relaxation, la sophrologie, l'hypnose, l'acupuncture, la phytothérapie, l'homéopathie, les fleurs de Bach…

Conditions et lieux de l'accouchement

Il est proposé à la femme enceinte d'écrire une lettre pour exprimer ses désirs au moment de la naissance :

  • écouter de la musique ;
  • besoin d'intimité ;
  • possibilité de marcher pendant le travail ;
  • prendre un bain, accoucher dans l'eau ;
  • décider de la position d'accouchement ;
  • à la naissance du bébé, partager avec lui le « peau à peau » ;
  • allaitement, etc.

Toutefois, il est bon de ne pas avoir d'idée fixe et de faire place à l'imprévu et à l'inconnu. Dans certaines situations, une intervention médicale sera indispensable et évidente.

En cela, la préparation à la naissance a été précieuse pour offrir à la mère une grande liberté intérieure, car on ne maîtrise pas tout, surtout au moment d'un accouchement.

Bon à savoir : les femmes enceintes dont le domicile est situé à plus de 45 minutes d'une unité de gynécologie-obstétrique peuvent avoir accès à un hébergement temporaire non médicalisé, en principe d'une durée de cinq nuitées consécutives précédant la date prévisionnelle d'accouchement. Cette prestation est remboursée par l’assurance maladie (décret n° 2022-555 du 14 avril 2022).

Accouchement en maternité ou en maison de naissance

Certaines maternités offrent maintenant des salles de naissance plus intimistes et chaleureuses, veillant à l'atmosphère accueillant et réconfortant, avec une lumière plus tamisée, un ballon, un miroir au moment de la naissance, une musique, une baignoire pour le travail et l'accouchement.

La maison de naissance est un « intermédiaire idéal entre maternité et domicile pour ne pas être dans la surmédicalisation » :

  • Elle est « un lieu d'accueil, de suivi et d'accouchement constituant la pièce maîtresse d'une filière spécifique de suivi de grossesse et destiné aux femmes enceintes et leur famille, dès lors que la grossesse, l'accouchement, le post-partum restent dans le cadre de la physiologie ».
  • Ici, la femme enceinte est accompagnée durant toute sa grossesse par une sage-femme patiente, disponible et bienveillante, qui l'accueillera au moment du travail et de l'accouchement, puis se rendra ensuite chaque jour au domicile du nouveau-né et de la nouvelle accouchée pour leur surveillance.
  • La maison de naissance est une vraie maison/nid accueillant et tranquille comme chez soi, avec une baignoire « pour adoucir le travail si l'on en a envie », une chambre non médicalisée, une cuisine pour se préparer un thé et manger pour avoir des forces.

À noter : les maisons de naissance ne prennent pas en charge les femmes présentant une grossesse multiple ou un utérus cicatriciel. De même, elles n’assurent pas la prise en charge des urgences obstétricales.

Bon à savoir : en France, il existe encore très peu de maisons de naissance, alors qu'elles sont nombreuses en Suisse. Elles sont alors proches d'une maternité pour assurer une plus grande sécurité. On connaît Un Nid pour naître à Nancy (54), Manala à Sélestat (67), Premières Heures au monde à Bourgoin-Jaillieu (38), Calm à la maternité des Bluets à ParisV, Le Temps de naître (Guadeloupe) et Joie de naître (La Réunion). Leur nombre devrait augmenter puisque la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 a inscrit leur existence dans la loi aux articles L. 6323-4 et suivants du Code de la santé publique.

Accouchement à domicile : mettre au monde autrement

Depuis la nuit des temps, les femmes ont accouché chez elles. En France, seulement quelques sage femmes assistent l'accouchement à la maison. Là, dans l'intimité de son « chez elle », la femme enceinte est libre de choisir les positions qui lui correspondent, de se détendre dans un bain chaud, etc.

L'accouchement dans l'eau est plus facile car la détente y est plus grande et la douleur moins forte. La sage-femme est là pour accompagner, « montrer à la mère combien elle peut se faire confiance ». Il y a beaucoup d'accouchements à domicile aux Pays-Bas notamment.

Bon à savoir : de nombreux médecins, sages femmes et autres professionnels protègent l'accouchement naturel, et proposent une réflexion sur l'art de mettre au monde, des livres, des ateliers, des conférences : Michel Odent, Max Ploquin et la maternité Montaigne à Châteauroux, Frédérique Leboyer avec son ouvrage « shantala » et « le sacre de la naissance », l'atelier d'écriture « La mise au monde » proposé par une comédienne en résidence au Calm pour écrire son spectacle tu enfanteras.

Ces pros peuvent vous aider

Liens rapides