Accouchement 32 SA

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Un nourrisson est nettoyé et essuyé

Le terme de votre grossesse approche et vous allez enfin pouvoir rencontrer le petit être qui grandit dans votre ventre depuis des mois.

Mais voilà qu'il arrive un peu avant la date prévue, dès 39 semaines d’aménorrhée (ou SA). Quels risques pour un bébé qui arrive 9 semaines en avance, quelles en sont les raisons et comment s'y préparer ? Toutes les réponses dans cet article.

Différents stades de prématurité

Toute naissance est considérée comme prématurée lorsqu'elle survient avant 37 semaines d’aménorrhée, soit 35 semaines de grossesse.

Au sein de cette prématurité globale, il faut distinguer plusieurs stades :

  • la très grande prématurité (avant la 28e semaine d’aménorrhée) ;
  • la grande prématurité (entre la 28e et la 32e semaine d’aménorrhée + 6 jours) ;
  • la prématurité moyenne (de la 33e semaine d’aménorrhée à la 36e semaine d’aménorrhée + 6 jours).

Dès la fin de la 31e semaine, les organes du bébé sont entièrement formés ou quasiment, à l’exception des poumons qui poursuivent leur développement.

À ce stade du 8e mois de grossesse, le bébé pèse seulement 1,750 kg en moyenne.

Accouchement d'un prématuré : accoucher à 32 SA

Principaux cas de figure

On distingue 5 grandes situations cliniques à l’origine d’un accouchement avant 33 semaines d’aménorrhée (SA) :

  • l’hypertension artérielle et ses complications : éclampsie, pré-éclampsie ;
  • les hémorragies : placenta praevia, hématome rétro-placentaire. Les hémorragies concernent environ 20 % des accouchements avant 33 semaines ;
  • la rupture prématurée des membranes : généralement liée à des infections utérines et à certaines conditions de vie (stress, niveau socio-économique défavorisé, etc.) ;
  • le travail prématuré spontané : également lié la plupart du temps à des infections utérines et à certaines conditions de vie (stress, niveau socio-économique défavorisé, etc.) ;
  • le retard de croissance intra utérin : c’est lorsqu'un retard de croissance utérin est identifié, lié à un faible poids du fœtus. En majorité à cause des échanges entre la mère et le fœtus qui ne s’effectuent plus dans de bonnes conditions, les apports nutritionnels et en oxygène devenant insuffisants pour le bébé.

D’autres facteurs de risque peuvent intervenir et favoriser un accouchement prématuré, comme une grossesse gémellaire ou la consommation excessive de tabac ou d’alcool.

À noter que les grossesses des femmes ayant une maladie chronique des intestins (MICI) seraient associées à un risque majoré de prématurité.

Accouchement à 32 SA : en pratique

Au sein de ces 5 grandes situations cliniques le plus souvent à l'origine d'un accouchement avant 33 SA, on distingue l'accouchement prématuré lié à :

  • un travail spontané du corps et des membranes (contractions, perte des eaux etc.) devant lequel un accouchement est inévitable ;
  • un travail déclenché par l'équipe obstétricale face à un risque infectieux, hémorragique ou physiologique pour le bébé ou la maman.

Bon à savoir la décision de l'équipe médicale de faire accoucher la mère représente près de 45 % des accouchements avant 33 SA, soit près de la moitié.

Accouchement prématuré : les dangers pour le bébé

L'accouchement prématuré comporte des risques pour le bébé :

  • plus la naissance est précoce, plus les risques de séquelles sur les plans respiratoire et neurologique augmentent ;
  • cependant, il concerne moins de 10 % des femmes enceintes.

Complications possibles lors d’un accouchement à 32 SA

L’accouchement à 32 semaines d’aménorrhée (SA) est considéré comme prématuré.

Les bébés prématurés peuvent rencontrer diverses complications en raison de leur immaturité fonctionnelle. Leur peau est souvent plus fine, ce qui entraîne des problèmes de régulation de la température. De plus, leur poids est généralement inférieur à celui des enfants nés à terme, rendant difficile le maintien de leur température corporelle et le stockage des nutriments. Aussi, parce que leur système immunitaire n’est pas complètement développé, ils sont plus facilement sujets aux infections.

Les spécialistes santé de la maternité, dans un premier temps, et un médecin généraliste ou un pédiatre par la suite, jouent un rôle crucial dans la prise en charge de ces nourrissons. Dès le début, une équipe spécialisée en néonatalogie intervient pour assurer la bonne santé de ce type d’enfants. Ces bébés sont souvent placés en couveuse dans un service dédié à l’hôpital pour surveiller leur croissance.

Évidemment, les parents doivent aussi être particulièrement disponibles pour prendre soin de leur nourrisson. L’âge des parents, leur sentiment de préparation et l’environnement à la maison peuvent tous influencer la manière dont ils s’occupent de leur enfant. Les parents peuvent avoir besoin de prendre un congé pour passer du temps à l’hôpital avec leur bébé. Ils peuvent également nécessiter un soutien pour comprendre et gérer les besoins spécifiques de leur bébé.

En cas de doutes ou de questions, rapprochez-vous d’un pédiatre ou, le cas échéant, de votre médecin généraliste.

Soins néonatals pour un bébé né à 32 SA

Parce qu’un bébé né à 32 semaines d’aménorrhée nécessite des soins spécifiques dès la naissance, l’enfant est généralement placé en couveuse dans un service de néonatologie à l’hôpital. Cette couveuse maintient une température stable, obligatoire en raison de l’immaturité de la peau du bébé, qui a du mal à réguler sa propre température.

Des médecins néonatologues, des infirmières spécialisées et divers autres professionnels de santé surveillent de près le développement du bébé. Ils vérifient régulièrement la croissance du bébé et ses fonctions vitales. Cela peut également inclure l’administration de lait maternisé spécialement conçu pour les bébés prématurés car ils ont des besoins nutritionnels spécifiques.

Les parents jouent également un rôle essentiel dans ce processus. Malgré l’hospitalisation, ils sont encouragés à participer autant que possible. Par exemple en pratiquant le peau-à-peau, pratique particulièrement bénéfique pour le développement du bébé.

Bon à savoir : Les traitements nécessaires varient en fonction de nombreux facteurs, y compris l’âge gestationnel exact à la naissance, le protocole mis en place par la maternité, le poids du bébé à la naissance et la présence de complications médicales.

Prévention face aux accouchements précoces

Dans le cas de gros risque d'accouchement prématuré, une prophylaxie est indiquée pour retarder le plus possible l'accouchement. En effet, plus le bébé reste dans le ventre de la maman, meilleures seront ses constantes vitales à la naissance.

Ainsi sur le plan clinique, dans les cas de menace d'accouchement prématuré :

  • on injecte des inhibiteurs de contractions, qui permettent de gagner le temps nécessaire à une corticothérapie ;
  • puis la maman reçoit deux injections de gluco-corticoïdes à 24h d'intervalle, qui se chargent de diminuer la mortalité et les séquelles respiratoires, digestives et neurologiques du bébé.

En conclusion

  • Il existe différents stades de prématurité. Un bébé né à 32 semaines est généralement classé comme prématuré modéré. Il doit être impérativement suivi par un pédiatre ou un médecin généraliste.
  • Un accouchement à 32 SA a des causes diverses, y compris des problèmes de santé de la femme ou des complications pendant la grossesse.
  • L’hôpital et l’équipe médicale sont préparés pour prendre en charge ces naissances prématurées.
  • Les bébés nés à ce stade rencontrent diverses complications dues à leur immaturité fonctionnelle, y compris des problèmes respiratoires ainsi qu’une mauvaise régulation de la température et de l’alimentation.
  • Ces bébés nécessitent des soins spécifiques après la naissance, qui sont généralement fournis dans une unité de soins intensifs néonatals (USIN) : utilisation d’une couveuse et administration de lait maternisé spécial, entre autres.

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