Manger son placenta : bonne ou mauvaise idée ?

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Femme enceinte

La placentophagie a vu le jour aux Etats-Unis. Manger son placenta après la naissance de votre bébé est une pratique qui commence à se démocratiser dans de nombreux pays du monde.

Si elle est courante chez bien des animaux, offre-t-elle un intérêt pour l'homme ? Réponse dans notre astuce.

Placenta : quel est son rôle ?

On appelle placenta cet organe éphémère qui se développe dans la paroi utérine de nombreuses femelles d'animaux, mais également chez la femme : les mammifères placentaires. Ce tissu fœto-maternel permet :

  • d'ériger une barrière protectrice derrière laquelle le petit être va pouvoir se développer jusqu'à sa naissance ;
  • d'apporter tous les nutriments nécessaires à la croissance de l'embryon animal ou humain ainsi que l'eau et le dioxygène ;
  • d'évacuer les déchets excrétés par l'embryon ainsi que le dioxyde de carbone.

Le placenta remplit donc plusieurs fonctions tout au long de la gestation, à savoir :

  • une fonction respiratoire ;
  • une fonction nutritive ;
  • une fonction hormonale (appelée aussi fonction endocrine) ;
  • une fonction excrétrice ;
  • une fonction protectrice puisqu'il protège l'embryon sur le plan immunitaire ;
  • il permet aussi à l'organisme maternel de tolérer l'embryon jusqu'à l'accouchement : c'est la fonction immunologique ;
  • il évite également que le sang de l'embryon et le sang maternel rentrent en contact : on appelle cela la fonction écotoniale.

C'est aussi le placenta qui - grâce à la production d'hormones - prépare l'organisme maternel à :

  • l'accouchement,
  • la lactation.

Bon à savoir : c'est à l'accouchement (chez la femme), à la mise bas (chez l'animal), que le placenta est expulsé de façon naturelle. C'est ce que l'on appelle la délivrance.

Manger son placenta : plus de risques que de bienfaits ?

Bienfaits supposés

Dans le monde animal, le placenta est - dès son expulsion - mangé par les femelles de différentes espèces, entre autre pour qu'elles et leurs petits ne soient pas localisés par les prédateurs.

Mais on a relevé tout au long de l'histoire de l'humanité des cas où la femme et parfois l'homme, se livraient à la placentophagie. Selon les pays et les époques, on prêtait au placenta les vertus suivantes :

  • préventives de certaines maladies,
  • laxatives,
  • aphrodisiaques.

De nos jours, manger son placenta est une pratique qui, étonnamment, intéresse de plus en plus de monde. Les inconditionnels clament haut et fort qu'il est :

  • riche en vitamine B12 ;
  • riche en hormones ;
  • bien pourvu en fer ;
  • capable d'éviter le fameux baby blues grâce à sa teneur en opioïdes.

Risques et doutes scientifiques

Il est en revanche plus difficile de trouver dans la littérature médicale actuelle quelques arguments en faveur de la placentophagie car :

  • Ses effets sur la santé n'ont fait l'objet d'aucune étude scientifique.
  • Les professionnels de la santé s'étant penchés sur la question ne jugent pas nécessaire de manger son placenta. L'alimentation permet de fournir à l'organisme tous les nutriments dont il a besoin.
  • Manger son placenta peut présenter des risques infectieux, notamment dus aux conditions d'hygiène au moment de sa récupération, de son traitement et de sa consommation.

Bon à savoir : on trouve désormais du placenta en gélules. Aucun rapport d'études concernant ces gélules de placenta n'a été publié. On ne connaît donc ni leurs dangers sur la santé, ni leurs bienfaits.

Petits conseils grossesse qui vous seront vraiment utiles pendant et après l'accouchement :

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