Taille du fœtus

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Un couple regarde la photographie d'un foetus
 

La taille du fœtus fait partie des critères de surveillance échographique du bon déroulement de la grossesse.

Que nous dit la taille d'un fœtus et quels sont les risques liés à un problème de taille ? Le point maintenant.

Surveillance de la taille du fœtus par échographie

Trois échographies obstétricales sont nécessaires au suivi d’une grossesse : à 12, 22 et 32 semaines d’aménorrhées (SA).

Bon à savoir : l’aménorrhée correspond à l’absence de règles ou menstruations. Le calendrier de suivi de grossesse s’organise en semaines d’aménorrhée (SA).

1re échographie obstétricale

La première échographie obstétricale n’est pas formellement obligatoire, mais elle est devenue un élément essentiel de la surveillance obstétricale. On la réalise entre 11 et 13 SA.

Les objectifs de cet examen sont les suivants :

  • confirmation de la vitalité fœtale ;
  • confirmation ou correction du terme par la mesure de la longueur crânio-caudale et du diamètre bipariétal avec une précision de ± 3 jours ;
  • diagnostic précoce des grossesse multiple et chorionicité (nombre de placentas) ;
  • dépistage précoce de certaines malformations (anencéphalie, membres, etc.) ;
  • dépistage de la trisomie 21 par la mesure de la clarté nucale.

Bon à savoir : l’échographie du 1er trimestre permet d’avoir une bonne idée du terme de la grossesse et ainsi de faire la déclaration de grossesse (dans les 3 premiers mois, auprès de la Caisse d’allocations familiales).

2e et 3e échographies obstétricales

À ce stade, le fœtus est mieux défini. On est généralement capable de connaître le sexe du bébé à partir de la 2e échographie. Elles sont respectivement à réaliser autour de la 22e et de la 32e SA.

Les objectifs communs à ces deux examens sont les suivants :

  • effectuer la biométrie fœtale : diamètre bipariétal (de la tête), périmètre abdominal, longueur du fémur ;
  • étudier la morphologie fœtale ;
  • apprécier la quantité de liquide amniotique et préciser la position du placenta.

Outre ces paramètres, chacune des deux dernières échographies fournit des informations avec plus de facilité :

  • au 2e trimestre : dépistage des malformations ;
  • au 3e trimestre : dépistage du retard de croissance et de la macrosomie (gros bébé).

L’échographie n'est pas infaillible : le taux de détection des malformations n'excède pas 60 % dans les enquêtes récentes.

Bon à savoir : attention, encore une fois, le taux de détection des retards de croissance intra-utérins est autour de 30 à 40 % et la plupart des macrosomies restent des surprises néonatales. Inversement, si l’examen soupçonne un retard de croissance ou une macrosomie, une fois sur deux, le bébé s'avère être dans les normes.

Taille insuffisante du fœtus

Toute anomalie de croissance fœtale nécessite un suivi spécialisé par un gynécologue obstétricien.

Bon à savoir : tout comme les courbes de croissance de l’enfant, il existe des courbes permettant de suivre la croissance du fœtus. On reporte les mensurations fœtales (biométrie) sur les courbes de référence, exprimées en percentile ou en déviation standard (DS), en fonction de l’âge gestationnel.

Retard de croissance intra-utérin : définition

Un retard de croissance intra-utérin (RCIU) se définit par une taille fœtale insuffisante pour l’âge gestationnel :

  • On tend à considérer tout fœtus dont la biométrie (mensurations) est inférieure au 10e percentile (ou < 2 DS) comme suspect de RCIU.
  • En réalité, cette définition est tout de même à pondérer, car on retrouve en dessous du 10e percentile des enfants constitutionnellement petits. Par exemple, une trop faible prise de poids de la part de la mère favorise un bébé de petite taille pour l'âge gestationnel sans qu'il s'agisse d'un signe grave.

Certains critères de gravité ont été établis : < 10e percentile, suspicion de RCIU ou RCIU peu sévère et < 5e ou 3e percentile, RCIU sévère.

À noter : le ralentissement, voire l’arrêt de croissance est un signe d’alerte.

On distingue 2 types de RCIU :

  • RCIU harmonieux : précoce, rapidement sévère, il concerne la tête, l'abdomen et les membres et fait craindre une anomalie génétique ;
  • RCIU dysharmonieux : il survient plus tardivement, concerne plutôt l’abdomen et est souvent d’origine vasculaire (dysfonctionnement placentaire).

Causes des retards de croissance intra-utérins

Les causes de RCIU sont de 3 types :

  • 40 % sont des maladies chroniques : (cardio-vasculaire, diabète, maladies inflammatoires, etc.), consommation de tabac, d'alcool, de drogues, etc. ;
  • 25 % sont des infections, malformations, anomalies chromosomiques, grossesse multiple, etc. ;
  • 5 % sont dus à une mauvaise insertion ou mauvaise irrigation sanguine.

Bon à savoir : certains RCIU régresseront une fois la cause traitée. D’autres nécessiteront une prise en charge spécialisée jusqu’à la fin de la grossesse, voire une prise en charge pédiatrique.

Taille du fœtus supérieure à la normale : macrosomie

La macrosomie se définit quant à elle par un fœtus de gros poids pour l’âge gestationnel :

  • On tend à considérer comme macrosome tout enfant dont le poids est supérieur à 4 000 g à la naissance.
  • En réalité, la macrosomie est généralement détectée grâce aux courbes de croissance fœtale via la surveillance échographique.

Certains facteurs de risque prédisposent à la macrosomie :

  • obésité maternelle (le risque et même multiplié par 1,8 chez les femmes ayant une obésité de classe 3) ;
  • origine ethnique : prédisposition chez les bébés africains, à l’inverse les bébés asiatiques qui sont souvent de petite taille ;
  • sexe ratio : prédominance masculine à la macrosomie ;
  • multiparité : les femmes ayant déjà eu de nombreuses grossesses font plus facilement de gros bébés ;
  • prise de poids excessive au cours de la grossesse ;
  • dépassement du terme ;
  • diabète de la mère et diabète gestationnel (apparu au cours de la grossesse).

La macrosomie expose à des complications pour l’accouchement pour la mère et l’enfant.

Bon à savoir : toute macrosomie dépistée à l’échographie nécessite un suivi spécialisé par un gynécologue obstétricien. L’indication à une césarienne est parfois discutée.

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