Choix du sexe de son enfant

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Une femme enceinte tient des chausses pour bébé

Chercher à influencer le genre d'un bébé à venir, pour équilibrer la répartition des sexes au sein de la fratrie par exemple, est une volonté affichée par de nombreux couples.

Parmi les méthodes proposées, certaines relèvent clairement du mythe tandis que d'autres sont scientifiquement fondées. Faisons le point.

Reproduction : un peu de biologie

Le sexe déterminé par les chromosomes X et Y

La distinction entre les sexes est déterminée par les chromosomes sexuels que nous portons dans notre patrimoine génétique :

  • les femmes sont dotées de deux chromosomes X (« XX ») ;
  • les hommes d'un chromosome X et d'un chromosome Y (« XY »).

Lorsqu'un couple conçoit un enfant, celui-ci reçoit la moitié de l'ADN de chaque parent. Si la mère transmet forcément un chromosome sexuel X, le père transmet soit un X, soit un Y : c'est cet élément clé qui détermine le sexe du bébé à venir.

Plus de bébés garçons que de filles

On pourrait donc imaginer qu'il y a une chance sur deux d'avoir une fille ou un garçon.

Mais on constate un léger déséquilibre entre les sexes : il naît naturellement un peu plus de garçons que de filles. En France, 105 garçons voient le jour pour 100 filles.

Bon à savoir : des chercheurs ont montré que différents facteurs influent la détermination du sexe de l'enfant : le climat, avec un nombre plus important de naissance de filles sous les tropiques, ou le stress maternel qui là encore augmente les naissances féminines.

Fille ou garçon : agir sur la détermination du sexe

Si certains facteurs ont une influence sur le genre des bébés, il est peut-être possible, par différentes techniques, de donner un coup de pouce au hasard !

À noter : la volonté de maîtriser le sexe de sa descendance n'est pas un fait nouveau : au moyen-âge, les hommes nouaient une ficelle autour d'un de leur testicule pour, imaginaient-ils, favoriser la naissance d'un garçon ou d'une fille.

Choisir le bon moment du cycle féminin

Des spermatozoïdes Y rapides et des spermatozoïdes X résistants, voilà le postulat de base de la théorie du Dr Landrum Shettles, formulée dans les années 60.

Il serait possible, en choisissant le moment opportun du cycle menstruel, de favoriser les uns ou les autres :

  • un rapport sexuel ayant lieu quelques jours avant l'ovulation (jusqu'à 4 ou 5) favoriserait les plus résistants, qui chemineraient un long moment dans la glaire cervicale avant d'atteindre leur but : une fille serait conçue ;
  • au contraire, un rapport au moment de l'ovulation ou juste après, dans les 24 h, serait plus propice à une fécondation par les spermatozoïdes les plus vifs, avec à la clef un bébé de sexe masculin.

Le livre dans lequel le Dr Shettles explique son propos n'a pas manqué de succès ! Pourtant, plusieurs études scientifiques des plus sérieuses contestent le bien-fondé de la théorie.

Parmi celles-ci, une recherche publiée dans « The New England Journal of Medicine » en 1995 le montre formellement : le moment de conception n'a aucune influence sur le sexe du bébé.

Bon à savoir : les méthodes basées sur différentes positions du kama-sutra, qui permettent une pénétration plus ou moins profonde au cours de l'acte sexuel, reposent également sur cette conception erronée de la vigueur et de la rapidité des spermatozoïdes.

Adapter son alimentation

Le Dr François Papa, gynécologue et obstétricien, a élaboré quant à lui une méthode basée sur la nature de l'alimentation de la future mère dans les mois qui précédent la conception :

  • pour favoriser la naissance d'une petite fille, il conviendrait de consommer des aliments riches en calcium et magnésium, comme les produits laitiers et de bannir les sources de sodium et potassium ;
  • au contraire, pour un garçon, une alimentation salée, riche en viande, charcuteries, poissons fumés, crustacés... et pauvre en produits laitiers est préconisée.

Le but ainsi recherché est de diminuer le pH de la glaire cervicale et créer un milieu acide propice aux spermatozoïdes porteurs du chromosome X pour favoriser la naissance d'une fille, ou de ne pas le modifier pour favoriser la naissance d'un garçon.

Une étude menée par l'université d'Oxford et publiée dans le journal de l'Académie royale de Londres a mis en évidence le lien entre alimentation et le sexe des bébés. Elle a consisté à étudier l'alimentation de 720 femmes enceintes et la mettre en lien avec la naissance d'une fille ou d'un garçon.

Les résultats ont montré qu'une alimentation riche en calories favorise la naissance de garçons, ainsi que la consommation d'une quantité importante de potassium, de calcium, de vitamines C, E et B12. Les chercheurs ont remarqué que les futures mères qui se nourrissaient de céréales au petit-déjeuner donnaient plus souvent naissance à des garçons.

À noter : une alimentation équilibrée est capitale pour la santé de la future maman et du bébé à venir, il convient donc de mener tout régime avec la plus grande prudence et de demander conseil aux professionnels de santé.

Méthodes médicales pour choisir le sexe de son enfant

Lorsque des parents sont atteints par une maladie génétique grave qu'ils pourraient transmettre à leur enfant à naître, ils peuvent faire appel au milieu médical pour bénéficier d'une fécondation in-vitro :

  • Les embryons qui en résultent sont analysés et soumis à un diagnostic préimplantatoire, qui permet de sélectionner ceux qui sont ne sont pas porteurs de la maladie.
  • Si dans la majorité des pays ce diagnostic est réservé à ce cas particulier, il peut être utilisé, aux États-Unis par exemple, pour sélectionner le sexe de l'enfant.

Ainsi, des couples qui ne souffrent d'aucune pathologie y recourent, en toute légalité.

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