Douleurs lors de l'ovulation

Sommaire

Une femme se tient le ventre

La douleur en période d'ovulation intègre un ensemble de symptômes réunis sous le nom de syndrome intermenstruel ou syndrome du 15ème jour.

Plus rare que le syndrome prémenstruel (ensemble de symptômes survenant avant les règles), c'est un phénomène qui peut être très invalidant. Découvrons pourquoi ensemble.

Ovulation : un peu de physiologie

Le cycle féminin est caractérisé par plusieurs phases. Il comporte, en se basant sur un cycle de 28 jours :

  • les règles (J1) ;
  • la première phase ou phase folliculaire (J1 à J12-J14), où les œstrogènes sont prédominants ;
  • l'ovulation (vers J12-J14) ;
  • la deuxième phase ou phase lutéale (J14 à J28) où la progestérone est prédominante.

C'est durant cette phase lutéale que l'utérus s'épaissit afin de recevoir un éventuel ovule fécondé. En absence de fécondation, l'utérus perd cette couche épaisse ce qui correspond aux règles.

À noter : certaines femmes ont un cycle plus long ou plus court. Tant que les cycles sont réguliers, c'est physiologique.

Le syndrome intermenstruel est contemporain de l'ovulation, lorsque le follicule mûr se rompt. La cause du syndrome intermenstruel n'est pas clairement identifiée, certaines hypothèses évoquent :

  • une fissuration du péritoine recouvrant l'ovaire en regard du follicule, avec écoulement du contenu folliculaire à l'intérieur du péritoine ;
  • une microhémorragie par nécrose superficielle de l'endomètre, liée à la baisse de la sécrétion en œstrogènes par le follicule rompu.

Manifestations du syndrome intermenstruel

Le syndrome intermenstruel peut être isolé, mais il peut s'associer au syndrome prémenstruel. Il se caractérise par l'ensemble des manifestations survenant au milieu du cycle et se traduisant par une triade :

  • Douleur pelvienne : modérée, de type pesanteur pelvienne, parfois prédominant à droite, irradiant au périnée, à la région anale, la face interne des cuisses et la région lombosacrée. Rarement, elle peut être intense, voire comparable à un syndrome douloureux chirurgical. Elle dure en général quelques heures.
  • Métrorragie : invisible ou sous forme de quelques gouttes en général, elle est parfois plus abondante avec ce que l'on appelle les « règles de quinzaine ».
  • Gonflement abdomino-pelvien : souvent ressenti, accompagné parfois de douleurs dans les seins ou de maux de tête.

Douleurs dues à l'ovulation : examens complémentaires

Le médecin saura faire la part des choses entre une douleur liée à l'ovulation et une douleur nécessitant des explorations à la recherche d'une autre cause.

Les examens complémentaires sont souvent inutiles, d'autant plus que le syndrome douloureux connaît la même évolution spontanée et répétitive à chaque milieu de cycle, et que cette douleur est brève.

Il convient toutefois d'éliminer un autre diagnostic en cas de douleur intense, récente, ou inhabituelle. Les investigations peuvent comporter un dosage des BetahCG, une échographie, ou parfois une cœlioscopie

À noter : on peut réaliser une courbe thermique afin de vérifier la coïncidence du syndrome avec l'ovulation.

Traitement des douleurs de l'ovulation

Il est essentiellement symptomatique : antalgiques simples, antispasmodiques. En cas de forme invalidante, un traitement hormonal est possible :

  • par progestatifs en première intention, non inhibiteurs de l'ovulation, à cheval sur la période pendant 4 à 5 jours ;
  • par œstroprogestatifs en deuxième intention, dans le but de stopper l'ovulation : le résultat ne se maintient que pendant la durée du traitement.

Une prise en charge psychologique peut parfois apporter une aide.

Par ailleurs, une étude a montré qu'un traitement en auriculothérapie se révélait efficace sur les douleurs (seins, lombaires, maux de tête) et le stress liés au syndrome prémenstruel. Elle est donc recommandée en tant que thérapie complémentaire.

Ces pros peuvent vous aider

Liens rapides