Stimulation ovarienne

Sommaire

La stimulation ovarienne ne s'adresse pas qu'aux patientes qui n'ovulent pas.

Il existe différents types de traitement de la stérilité :

Stimulation de grossesse : des couples « pressés »

Le désir de grossesse est de plus en plus « programmé » dans la vie des couples. Parfois peu enclins à laisser faire la nature et à attendre, ils s'adressent donc à des spécialistes de la fécondité pour accélérer les choses.

Le médecin est souvent et peut être trop souvent enclin à une prise en charge du couple. Malheureusement, ces situations peuvent entraîner des grossesses multiples dites de « haut rang » difficiles à prendre en charge ensuite par le couple.

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Profil des patientes pour une stimulation ovarienne

Le choix des patientes à traiter par stimulation ovarienne dépend essentiellement de leur profil hormonal :

  • la majorité des traitements qui induisent l'ovulation sont prescrits à des femmes qui présentent un dysfonctionnement de l'ovulation,
  • en dehors des rares cas d'anovulation (absence totale d'ovulation) d'origine hypothalamique, les candidates à traiter par stimulation ovarienne ont en général un cycle plus ou moins régulier.

En l'absence de trouble de l'ovulation, la stimulation ovarienne peut être utilisée pour augmenter les chances de grossesses en augmentant le nombre de follicules.

La stimulation ovarienne mime la physiologie naturelle

Dans un cycle physiologique normal, une vingtaine de petits follicules dite « cohorte folliculaire » est engagé chaque mois, au premier jour des règles, dans un cycle de croissance contrôlé par une hormone de l'hypophyse : la FSH (follicule stimulating hormone) :

  • après 14 jours environ, un ou deux follicules sélectionnés sont voués à ovuler,
  • cette ovulation est contrôlée par une autre hormone hypophysaire : la LH (hormone lutéinisante)

Lorsque ce cycle ne s'effectue plus normalement ou mal, il est possible de le restaurer artificiellement grâce à la stimulation ovarienne (médicaments). La stimulation ovarienne revient à mimer ou à amplifier la physiologie en privilégiant l'action de la FSH, car cette hormone est l'instrument majeur :

  • de la croissance,
  • et de la maturation du follicule nécessaire à la ponte ovulaire.

Stimulation ovarienne : protocoles de traitement

Il existe différents traitements pour la stimulation ovarienne.

3 types de stimulation selon le but recherché

Le type de stimulation à mettre en place dépend du but recherché :

  • si l'ovulation est absente et que l'on cherche à la restaurer : on essaie d'obtenir un seul follicule pour éviter le risque de grossesse multiple,
  • s'il s'agit d'augmenter les chances de grossesse d'une femme ayant un cycle fonctionnel, on visera 2 ou 3 follicules,
  • en cas de FIV, le but est d'obtenir plusieurs follicules.

Traitements : produits principaux pour la stimulation ovarienne

Pour les patientes qui répondent normalement à la stimulation, on utilisera (sauf en cas de FIV) les traitements suivants :

Traitements pour stimulation ovarienne
Citrate de clomiphène (Clomid® ou Pergotime®)
  • Sa structure est proche des œstrogènes de synthèse.
  • Stimule la sécrétion de FSH et donc la croissance folliculaire.
  • Commercialisé sous le nom de Clomid ou Pergotime.
Citrate de tamoxifène Action antioestrogénique.
Gonadotrophines
  • Préparations injectables d'hormones hypophysaires (FSH et LH), utilisées en cas d'échec au citrate de clomifène ou pour les FIV.
  • Administrées seules du début à la fin du cycle jusqu'à ce que l'on obtienne des follicules matures.

Précaution : ne pas abuser du citrate de clomifène

Le traitement de certaines patientes au citrate de clomifène ne doit pas excéder une certaine période. Prendre ses comprimés sur une trop longue période, entre 2 et 3 ans voire plus, doit être évité. 70 % des grossesses obtenues avec le citrate de clomifène le sont après 3 cycles en moyenne de traitement bien conduit.

L'échec de cette technique de stimulation ovarienne doit conduire à une réévaluation de la stérilité.

Surveillance de la stimulation : le monitorage de l'ovulation

Il est nécessaire de suivre les traitements de stimulation ovarienne en surveillant l'évolution de l'ovulation.

Échographies et dosages hormonaux : un suivi indispensable

Si quelques cycles de traitement peuvent être proposés avec un monitorage léger, il est impératif d'effectuer une démarche rigoureuse de contrôle des courbes de température pour :

  • vérifier l'état de l'ovulation,
  • et augmenter les chances de grossesse du couple.

Le monitorage associe des échographies et des dosages hormonaux :

  • les échographies mesurent le nombre et la taille des follicules ainsi que l'aspect de la muqueuse utérine : l'endomètre,
  • les dosages hormonaux permettent de déterminer la maturité folliculaire, c'est-à-dire leur capacité à ovuler.

On évalue également la LH qui déclenche l'ovulation, de même que la progestérone qui s'élève après ovulation.

Pronostic précoce de l'évolution ovarienne : la « réponse » au traitement

La « réponse » de l'ovaire à la stimulation artificielle est un des éléments majeurs du pronostic de réussite ou d'échec du déclenchement de grossesse, en particulier chez les femmes de plus de 38 ans.

L'examen échographique précoce suffit à lui seul à porter un diagnostic et un pronostic quant à la réponse à toute stimulation :

  • un chiffre inférieur à 5 follicules des deux ovaires est un mauvais pronostic,
  • en deçà de 3 follicules, toute stimulation est vouée à l'échec.

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