
Le don d'ovocyte est utilisé en cas de stérilité de la femme.
Don d'ovocytes : moins de 43 ans pour la receveuse
En France, le don d'ovocyte intervient en AMP depuis 1996. Les catégories de femmes stériles requièrent un don d'ovocyte :
- les ménopausées précoces idiopathiques ;
- les ménopausées précoces après chirurgie (iatrogène), chimiothérapie, radiothérapie ;
- les dysgénésies gonadiques (problèmes et absence d'ovulation) ;
- l'absence totale d'ovulation ou agénésie gonadique ;
- les femmes dont les ovaires sont fonctionnels, mais qui réagissent mal aux FIV ;
- les femmes présentant un risque élevé de maladie génétique transmissible et incurable.
Comme toujours pour les questions de fécondation, l'âge de la patiente est une donnée importante. En France, la loi impose à la receveuse d'avoir moins de 43 ans.
Hauts risques obstétricaux pendant la grossesse
Beaucoup d'enfants naissent aujourd'hui par dons d'ovocyte. Avec le recul de l'âge de la procréation, la demande augmente, mais se heurte au recrutement des donneuses. Il y a très peu de centres fonctionnels en France pour le don d'ovocyte et très peu de donneuses. Ainsi, seules 836 femmes ont donné leurs ovocytes en 2019.
Mais la grossesse par don d'ovocyte est à haut risque obstétrical, surtout chez les patientes de plus de 40 ans.
Dons d'ovocytes : 4 grands profils de donneuses
Il existe plusieurs types de donneuses :
- donneuses relationnelles :
- la principale source de dons,
- membre de la famille, sœur, belle-sœur, amie ou simple connaissance pas toujours connue directement du couple demandeur ;
- donneuses dites passionnelles :
- se présentent spontanément sans sollicitation d'un couple stérile,
- sont les plus rares ;
- donneuses occasionnelles :
- lors d'une intervention chirurgicale, comme la ligature des trompes,
- mais ce phénomène est rare, car il nécessite un traitement lourd avant le recueil des ovules ;
- donneuses additionnelles qui subissent elles-mêmes une FIV et peuvent donner des ovocytes surnuméraires.
Toutes les étapes d'un don d'ovules
La loi française impose que les dons soient anonymes et gratuits (article 16-8 du Code civil ou 1211-5 du Code de la santé publique).
Dans un arrêt n° 396571 du 28 décembre 2017, le Conseil d'État confirme le refus de pouvoir accéder aux informations concernant l'auteur d'un don de gamète, et ajoute au surplus que cette position justifiée par plusieurs considérations d'intérêt général ne porte pas une atteinte excessive aux droits protégés par les articles 8 et 14 de la Convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.
Toutefois, la loi sur la bioéthique fait évoluer le cadre juridique de la procréation médicalement assistée (PMA) et ouvre un droit nouveau aux enfants issus d'une PMA avec don de gamètes, en leur donnant la possibilité d'accéder, s'ils en font la demande, à leur majorité, à l'identité de leur donneur, ainsi qu'à des informations non identifiantes le concernant.
Sélection des donneuses : questionnaire pour éviter les risques
La donneuse doit subir un bilan :
- infectieux ;
- échographique ;
- sérologique ;
- génétique avec caryotype et enquête génétique ;
- psychologique ;
- et anesthésique.
Pour le mari de la donneuse, seul un bilan psychologique est exigé ainsi que le consentement du couple.
Appariement de la donneuse et de la receveuse
L'appariement s'effectue en fonction de critères phénotypiques, du groupe sanguin et du Rhésus, en évitant des facteurs de risques génétiques révélés par les enquêtes préalables.
La donneuse subit une stimulation ovarienne selon un protocole classique en FIV, en fonction de son profil hormonal. Les ovocytes recueillis sont inséminés in vitro avec les spermatozoïdes préparés du conjoint de la receveuse sélectionnée.