Test fertilité

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L'interrogatoire est la première étape du bilan ou test de fertilité chez la femme et le couple.

La prise en charge d'un couple pour tester sa fertilité peut être mal vécue par l'homme et la femme, car les tests de fertilité sont intrusifs, passant au crible la vie sexuelle du couple et sa vie sexuelle antérieure.

Test de fertilité chez l'homme : le spermogramme

L'homme est impliqué dans environ 60 % des infécondités du couple. L'infertilité est d'origine :

  • masculine dans 20 % des cas,
  • mixte dans 40 % des cas.

Test de fertilité masculine : débute toujours par un examen clinique

La première étape du test de fécondité masculine doit toujours consister en un bilan clinique. Ce sont les résultats à ces examens qui détermineront les examens para cliniques adéquats.

L'examen clinique comprend deux phases :

  • une palpation,
  • la mesure des volumes testiculaires.

À noter : les sérologies de syphilis, HIV, hépatite B et C, sont systématiques avant toute PMA.

Spermogramme : l'examen clé chez l'homme

Chez l'homme, l'examen clé est le spermogramme, car il permet :

  • d'évaluer le nombre et la vitalité des spermatozoïdes,
  • de cerner quelle procréation médicalement assistée (PMA) pourra être envisagée.

Le spermogramme permet d'identifier un facteur biologique d'infécondité.

Il faut souvent plus de temps aux hommes pour se décider à effectuer un spermogramme : de plus en plus, cela oblige à une exploration simultanée des deux membres du couple.

Le bilan hormonal : en cas d'azoospermie ou d'oligospermie

Le bilan hormonal est indiqué principalement si une azoospermie ou oligospermie sévère est détectée (concentration inférieure à 5*10|6/mL). Sinon, on peut se contenter d'un dosage de FSH (Follicule Stimulating Hormone) ou de l'inhibine.

S'il existe des signes d'hypoandrogénie (diminution de la taille des testicules), on associera un dosage de LH (Hormone lutéinisante).

Ces dosages hormonaux sont obligatoires en cas de dysfonction sexuelle.

Test de fertilité de la femme : les différents examens

Le bilan de fertilité féminine est pris en charge par un gynécologue obstétricien, spécialiste de la fertilité.

Bilan féminin : interrogatoire par le gynécologue

Pour rechercher d'éventuelles anomalies de l'appareil génital, le gynécologue commence par interroger la femme sur :

  • son âge,
  • sa vie génitale,
  • la vie professionnelle du couple, etc.
Test de fertilité : l'interrogatoire
Vie professionnelle
  • La vie professionnelle peut conditionner la vie sexuelle du couple.
  • Les couples où les heures de travail et les déplacements fréquents diminuent l'exposition à la probabilité de grossesse peuvent avoir des problèmes d'hypofécondité (taux de fécondité bas).
Couple
  • Âge du patient et de son conjoint (surtout celui de la femme), durée de la vie commune, etc.
  • Fréquence des rapports sexuels et fréquence selon la période du cycle menstruel de la femme.
Histoire de la vie génitale de la patiente Plusieurs questions sont posées systématiquement au couple ou à la femme qui consulte :
  • l'âge et la date des premières règles avec présence ou non de caillots sanguins : l'interrogatoire tente de déterminer s'il y a eu ou s'il y a des algies (douleurs) pelviennes au moment des règles en précisant si celles-ci débutent avant, pendant ou après les règles, en cherchant à la quantifier,
  • la recherche d'antécédents de grossesses interrompues ou non afin de déterminer ce qu'on appelle la stérilité primaire (jamais de grossesse),
  • les antécédents de grossesse et/ou de fausse-couche et/ou d'interruption volontaire (IVG) et/ou de grossesse extra-utérine,
  • l'utilisation antérieure ou non de contraception : orale, locale ou mécanique par stérilet (il est important de noter quels moyens de contraceptions ont été utilisés et pendant combien de temps) : la pose de dispositif intra-utérin (stérilet) augmente la probabilité de séquelles infectieuses si les partenaires ont été multiples.
  • L'interrogatoire cherche ensuite des antécédents obstétricaux :
    • modalités d'accouchements antérieurs par voies basses ou césariennes,
    • complications possibles post-partum immédiats (hémorragies de la délivrance, endométrite post-partum),
    • devenir des enfants mis au monde (séquelles, maladies génétiques),
    • cas d'antécédents d'interruptions de grossesse : terme pratiqué, méthode (aspiration ou médicale), complications éventuelles,
    • antécédents de fausse-couche : préciser le nombre, l'écart entre les fausses couches, le mode d'expulsion (naturelle, aspiration ou curetage),
    • grossesse extra-utérine : modalités du traitement.
  • Quelle que soit la preuve témoignant de la fécondité d'une femme (grossesse, IVG, fausse couche, grossesse extra-utérine), il faut déterminer si la grossesse a été obtenue avec le même partenaire que celui impliqué lors de la consultation.
  • Si le partenaire est le même lors de la consultation, il faut préciser au bout de combien de temps la grossesse est survenue avec ou sans traitement préalable.
Recherche d'antécédents infectieux On demande :
  • la sérologie de rubéole, toxoplasmose, hépatite B et C,
  • la sérologie HIV,
  • la recherche de MST (maladies sexuellement transmissibles).
Recherche d'antécédents chirurgicaux
  • On recherchera les antécédents :
    • de plastie tubaire (trompes),
    • de kyste ovarien et d'appendicectomie en s'interrogeant sur le fait qu'une salpingite n'a pas été ignorée si l'appendicectomie a été pratiquée chez une patiente sexuellement active.
  • On recherchera l'existence d'une endométriose péritonéale.

L'examen clinique de la patiente : poids, thyroïde, seins, pilosité, etc.

Le poids de la femme est le premier élément à relever : un poids trop faible (– de 45 kg) ou une obésité (+85 kg) peut être responsable de troubles de l'ovulation.

Ensuite, le spécialiste réalise :

  • l'analyse morphologique : répartition des graisses, pilosité, présence d'acné pouvant évoquer un dérèglement hormonal de type hirsutisme ou hyper pilosité,
  • l'examen des seins systématique à la recherche d'une galactorrhée qui témoigne d'une hypersécrétion de prolactine,
  • la palpation de la thyroïde : une augmentation de son volume traduit un dérèglement thyroïdal de type hyper ou hypothyroïdien.

Enfin, il fait réaliser un bilan clinique complet, notamment sur le plan gynécologique, avec bilan sérologique (HIV, MST, hépatites B et C).

Test de fertilité chez la femme : l'examen gynécologique

L'examen cherche également à déterminer d'éventuelles malformations de l'utérus ou de la paroi utérine :

  • inspection de la vulve et de l'hymen à la recherche d'une malformation congénitale du vagin en cas d'aménorrhée (absence de règles),
  • réalisation de frottis cervico-vaginaux pour dépister d'éventuelles infections pelviennes,
  • toucher vaginal pour palper l'utérus à la recherche de modifications évoquant des fibromes.

Les autres examens : fonction ovarienne, dosages hormonaux, etc.

Voici quels examens supplémentaires sont effectués :

Test de fertilité chez la femme : les examens
Bilan de la fonction ovarienne
  • Il débute par une analyse des courbes de température qui illustrent les phénomènes ovulatoires et leurs anomalies éventuelles.
  • Cette analyse des températures permet de s'assurer qu'il existe ou pas d'ovulation, en se basant sur le fait que la température du corps de la femme augmente de 0,5 °C durant la seconde moitié du cycle menstruel, s'il y a bien une ponte ovulaire.
Bilan hormonal
  • Un bilan hormonal, notamment œstrogénique complète l'analyse de température.
  • Ce bilan hormonal permet :
    • d'explorer la fonction hormonale de la femme si les cycles sont irréguliers, voire absents, et si la courbe de température est anormale,
    • de préciser, si elles existent, les anomalies de l'ovulation et permet d'évaluer le fonctionnement des ovaires et de l'axe hypothalamo-hypophysaire.
  • Les dosages hormonaux sont pratiqués par prélèvements sanguins et urinaires effectués entre le 2° et le 4° jour du cycle en dehors de tout traitement.
Analyse de la glaire cervicale
  • L'analyse de la glaire cervicale ou test de Huhner (test post-coïtal) doit être réalisé dans les 48 heures suivant un rapport sexuel.
  • Il consiste à prélever de la glaire cervicale à la recherche d'une anomalie qualitative, ainsi que le nombre et la mobilité des spermatozoïdes retrouvés.
  • Cet examen en particulier peut être pénible pour le couple.
Examens paracliniques Examens plus ou moins complexes à réaliser et plus ou moins invasifs :
  • une échographie pelvienne visualisera les ovaires, les trompes et la cavité utérine,
  • une hystérosalpingographie pour faire le bilan de la cavité utérine et des trompes : visualisation par radiographie des trompes et de l'utérus en injectant un produit isotope pour vérifier leur perméabilité,
  • une hystéroscopie : introduction d'une fibre optique dans le col de l'utérus pour visualiser la qualité utérine,
  • une biopsie de la muqueuse utérine peut aussi parfois être nécessaire,
  • une cœlioscopie : permet de visualiser l'utérus, les trompes et les ovaires, parfois pratiquée pour rechercher des anomalies tubaires.

En fonction des résultats de ces différents examens, le médecin orientera le couple vers une solution de procréation Médicalement Assistée (PMA).

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